La Spondylarthrite Ankylosante


GUIDE PRATIQUE, RECOMMANDATIONS ET CONSEILS DE NOS MASSEURS-KINÉSITHÉRAPEUTES

 

Citations des patients :

“J’ai mal au bas du dos notamment la nuit ”,

“Mon dos est raide le matin”,

“J’ai régulièrement des douleurs dans les hanches, les genoux”

CET ARTICLE VOUS CONCERNE SI VOUS ÊTES ATTEINT D’UNE SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE (SPA), C’EST-À-DIRE : 

  • Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante a été posé par un médecin suite à des examens medicaux.

Philosophie et approche

Nous sommes convaincus que votre meilleur thérapeute, c’est vous !

Nous pensons que toute personne a d’abord droit à l’information, afin de comprendre ce qui lui arrive.
Nous souhaitons aussi apporter des conseils, issus de notre expérience de kinésithérapeutes et des situations vécues avec nos patients, en accord avec les dernières recommandations scientifiques.

Nous proposons ici des exercices, des mouvements et des conseils généraux, à essayer par vous-même, à adapter en respectant le traitement mis en place par ailleurs, s’il y en a un.

Les exercices proposés ont une chance de vous aider si vous leur donnez une chance :
Pour être efficace, il s’agit souvent d’être persévérant. Essayer 1 seule fois est rarement suffisant. Les conseils que vous trouverez ici sont accompagnés d’explications importantes, car plus vous comprendrez, mieux vous pourrez agir.

Comprendre, c'est bien.
Agir, c'est très bien !

1

Que puis-je faire ?

Ressenti pendant l’exercice choisi

  • Mieux

    Je continue cet exercice.

  • Pareil

    Je recommence une ou deux fois pour “donner une chance à l’exercice”.

  • Pire

    J’essaye autre chose, et/ou je change de position.

  • Mieux

    Je continue ce nouvel exercice.

  • Pareil

    Je change d’exercice, et/ou je change de position.

  • Pire

    Je change d’exercice, et/ou je change de position.

  • Mieux

    Je continue ce nouvel exercice.

  • Pareil

    Je recommence une ou deux fois pour “donner une chance à l’exercice”.

  • Pire

    Je change d’exercice, et/ou je change de position.

 

Si tout ce que vous essayez n’améliore ni la douleur ni vos sensations de « blocage », consultez un professionnel de santé.

Contre-indications

  • Pendant les périodes de poussées, il est préférable de ne pas solliciter les articulations touchées. Mais vous pouvez tout à fait trouver d’autres exercices qui laissent cette zone au repos.
  • Si après avoir suivi nos conseils, la douleur persiste voire augmente, allez consulter un professionnel de santé”

Précautions

Si les conseils ci-dessous n’améliorent pas vos douleurs ou si les douleurs reviennent rapidement ou plus fort, consultez un Masseur-Kinésithérapeute qui sera en mesure de vous proposer un bilan et de vous aider à aller mieux.

QUELQUES CONSIGNES GÉNÉRALES AVANT DE COMMENCER

Nous vous conseillons de commencer par la position la plus confortable pour vous !
Une fois installé(e) dans cette position, commencez par l’exercice le plus agréable !
Faites un mouvement le plus fluide possible, comme si vous dansiez.
Commencez par faire de petits mouvements puis agrandissez le mouvement au fur et à mesure des répétitions selon votre ressenti. Vous pouvez expirer en réalisant le mouvement et inspirer en relâchant ou inversement.

Vous pouvez intégrer ces exercices le matin pour échauffer vos articulations, et le soir pour diminuer les douleurs nocturnes et les raideurs matinales.

A Ce que vous pouvez faire en position allongée

Routine d’exercice du matin pour se lever

Sans matériel

  • Les jambes tendues, poussez vos talons vers le fond du lit l’un après l’autre, comme si vous marchiez. Votre bassin et votre bas du dos commencent à se mettre en mouvement en douceur.
  • Les bras derrière la tête (coudes tendus ou fléchis), étirez un bras puis l’autre vers la tête de votre lit. Les épaules et le haut de votre dos commencent à se mettre en mouvement en douceur.
  • Faire les 2 mouvements en même temps, la jambe et le bras du même côté s’étirent en même temps. Alternez les 2 côtés.
  • Pliez un genou et le ramenez vers la poitrine avec l’aide de vos mains. Faire la même chose de l’autre côté.”
Voir plus d'exercices

Les 2 jambes tendues

  • Étendez une jambe après l’autre en les poussant progressivement vers le bas du lit, en essayant d’aller un peu plus loin à chaque mouvement.
  • Appuyez-vous sur le haut de votre dos et sur vos pieds pour soulever votre bassin, puis déplacez-le sur un côté avant de le reposer. Répétez le mouvement en le soulevant à nouveau pour le poser de l’autre côté. Terminez l’exercice en recentrant votre bassin dans l’axe.
  • En vous appuyant sur le haut du dos et sur vos pieds, soulevez alternativement une fesse, puis l’autre.

Une jambe tendue, l’autre fléchie

  • Allongé sur le dos, pliez un genou en gardant le pied au sol, tandis que l’autre jambe reste tendue. Appuyez-vous sur le pied pour soulever la fesse. Imaginez que votre dos suit le mouvement d’une vague : commencez par soulever uniquement la fesse, puis reposez-la. Ensuite, ajoutez une extension progressive en soulevant la fesse et les côtés, avant de redescendre. Enfin, montez progressivement jusqu’à reposer sur les épaules, puis redescendez doucement.
  • Amenez un genou entre vos mains et roulez d’un côté à l’autre, vos bras accompagnent le mouvement de balancement

Les 2 jambes fléchies

  • En appui sur vos deux pieds, commencez par soulever uniquement le bassin, puis reposez-le. Ensuite, soulevez le bassin ainsi que le milieu du dos avant de redescendre. Enfin, levez progressivement le bassin, le milieu du dos et le haut du dos, puis reposez doucement.
  • Appuyez-vous sur vos deux pieds pour soulever d’abord le bassin. Une fois dans cette position, contractez un côté de votre taille, puis l’autre, en alternance. Redescendez ensuite doucement votre dos au sol.
  • Appuyez-vous sur vos deux pieds pour soulever le bassin. Une fois en position, déplacez votre bassin de droite à gauche, comme si vous le faisiez glisser sur un banc imaginaire.
  • Appuyez-vous sur vos deux pieds pour soulever le bassin. Dans cette posture, abaissez une fesse vers le sol tout en maintenant l’autre côté stable. Alternez le mouvement d’un côté à l’autre.
  • Depuis la position de départ, ramenez un genou vers la poitrine en le tenant avec la main du même côté, puis faites de même avec l’autre genou. Aidez-vous de vos bras pour rapprocher doucement les genoux de la poitrine, sans forcer, tout en gardant la tête et le haut du dos en contact avec le sol. Maintenez cette posture quelques instants si vous le souhaitez

QUELQUES CONSIGNES GÉNÉRALES AVANT DE COMMENCER

Le Mobilsit doit être gonflé à peu près l’équivalent d’une expiration.Ici, il sera utilisé pour déclencher et faciliter vos mobilités, vous pouvez le gonfler plus ou moins en fonction de votre ressenti.

Mobilsit sous le bassin

Avec matériel

  • Commencez les 2 genoux fléchis. Laisser votre bassin bouger sur le Mobilsit : de droite à gauche, d’avant en arrière, en dessinant des ronds dans un sens puis dans l’autre… rechercher le mouvement le plus agréable pour vous.
    Ce même exercice peut être fait avec un genou tendu et l’autre fléchi ou les 2 genoux tendus.
Voir plus d'exercices

Mobilsit sous les lombaires

  • Commencez les 2 genoux fléchis. Laissez votre bassin bouger sur le Mobilsit : de droite à gauche, d’avant en arrière, en dessinant des ronds dans un sens puis dans l’autre… recherchez le mouvement le plus agréable pour vous.
    Ce même exercice peut être fait avec un genou tendu et l’autre fléchi ou les 2 genoux tendus.”

Mobilsit sous le thorax

  • Gardez les deux genoux pliés et effectuer un mouvement de roulis avec les épaules, en alternant de droite à gauche, tout en utilisant le Mobilsit. Essayez également de tracer des lignes latérales, puis variez en dessinant des formes verticales, circulaires, ou géométriques comme des losanges, des rectangles et des carrés.
    Explorez les mouvements qui vous procurent le plus de bien-être.

B Ce que vous pouvez faire en position assise

Routine d’exercice de journée en position assise

Sans matériel

  • Positionnez vos mains sur une table devant vous ou à la racine de vos cuisses.
  • Contractez une fesse et la relâcher puis l’autre ; renouvelez plusieurs fois. Puis serrez les 2 en même temps, dans cette position essayez de relâcher seulement 1 fesse ; puis la contracter à nouveau ; puis relâchez l’autre et la contracter à nouveau ; renouvelez plusieurs fois. Serrer ensuite les 2 en même temps de manière tonique et rapide.
  • Revenir à la position de départ, glisser le haut du dos sur le dossier de droite à gauche ; les épaules restent parallèles au sol.
  • Revenir à la position de départ, appuyez le haut de votre dos contre le dossier et étirer les bras en arrière et en haut. Faire varier la position de votre bassin sur l’assise et recommencez, pour étirer le dos à différent niveau
Voir plus d'exercices

Avec le dossier de votre chaise dans le dos

  • Placez vos mains sur le dessus des cuisses et poussez dessus pour vous allonger. Visualisez une personne qui vous tire doucement vers le haut par un fil attaché au-dessus de votre tête
  • Placez vos mains de chaque côté de l’assise de la chaise et faites glisser vos épaules alternativement de droite à gauche. Imaginez que vos épaules sont comme un chariot de machine à écrire, se déplaçant d’un côté à l’autre sous l’effet d’une poussée.
  • Placez les mains derrière la tête et appuyez-vous sur le dossier de la chaise pour étirer votre dos en extension. Pendant l’étirement, ajustez l’ouverture ou la fermeture des coudes selon votre ressenti afin d’accompagner le mouvement.

Avec le dossier de votre chaise sur le côté

  • Faites glisser le bras du côté du dossier de la chaise derrière celui-ci, tout en étendant l’autre bras au-dessus de votre tête. Appuyez-vous sur le dossier pour vous étirer.
  • Attrapez le dossier avec la main située du côté du dossier et décaler vos épaules à l’opposé en gardant les épaules parallèles au sol.

Avec le dossier de votre chaise devant vous, à cheval sur la chaise

  • Saisissez le dossier de la chaise avec les deux mains. Dans cette position, poussez votre dos vers l’arrière en arrondissant, puis revenez à une position neutre avant de vous étirer en extension.
  • Saisissez le dossier de la chaise avec une main et placez l’autre main derrière la nuque. Dans cette position, réalisez des cercles avec le coude, d’abord dans un sens, puis dans l’autre.
  • Décalez vos épaules comme précédemment et identifiez le côté où le mouvement est le plus facile, puis maintenez cette position. Ensuite, alternez entre dos rond et dos creux.

Routine d’exercice de journée en position assise avec Mobilsit

Avec matériel

  • Glissez le Mobilsit entre vos fesses et l’assise de votre chaise. Vérifiez que vous êtes installé au milieu du Mobilsit.
  • Posez vos mains sur une table ou à la racine de vos cuisses.
  • Laissez tomber votre bassin de droite à gauche puis d’avant en arrière. Ne pas hésiter à répéter ces mouvements une dizaine de fois au moins.
  • Poussez sur vos bras pour vous aider à allonger et étirer votre dos pour terminer l’exercice.”
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Mobilsit sous les fesses

  • Assis au milieu du Mobilsit, positionnez les mains en haut des cuisses (ou sur une table devant vous si vous préférez), poussez sur les mains pour se grandir. Une fois la position d’auto agrandissement trouvée, laissez tomber votre bassin de droite à gauche en essayant de garder les épaules immobiles.
  • Dans la même position que l’exercice précédent, laissez tomber le bassin vers l’avant puis vers l’arrière en essayant de garder les épaules fixes.
  • Combinez les 2 exercices précédents en tombant à droite puis à gauche. Trouvez le côté le plus confortable, celui qui bouge le mieux. Restez avec la fesse tombée de ce côté là. Dans cette position, laissez tomber le bassin d’avant en arrière.
  • Reprendre la position de départ au centre du Mobilsit pour s’autograndir de manière répétée en poussant sur les mains situées à la racine des cuisses avant de se redresser.
  • Trouvez le côté qui tombe le plus facilement. Tombez de ce côté en partant en diagonale vers l’avant puis vers l’arrière.

Mobilsit dans le bas du dos

  • Placez vos mains sur le haut des cuisses et poussez dessus pour vous grandir. Ensuite, poussez sur le Mobilisit avec le dos en alternant de droite à gauche. Commencez avec des poussées légères et augmentez progressivement l’intensité au fil des répétitions, selon ce que vous ressentez.

Mobilsit dans le haut du dos

  • Placez vos mains derrière la tête et appuyez-vous sur le Mobilsit positionné sur le dossier de la chaise pour étirer votre dos en extension. Pendant l’étirement, ajustez l’ouverture ou la fermeture des coudes en fonction de votre ressenti afin d’accompagner le mouvement.

C Ce que vous pouvez faire avec un ballon Activ'ball

QUELQUES CONSIGNES GÉNÉRALES AVANT DE COMMENCER LES EXERCICES AVEC UN BALLON ACTIV’BALL

La bonne taille de ballon : quand vous êtes assis sur le ballon les 2 pieds devant vous, l’angle entre votre buste et vos cuisses doit être de 110-120°. Vous devez sentir que votre ballon est ferme sous vos fesses
Pour vous asseoir sur votre ballon : Positionnez les lignes parallèles au sol, asseyez-vous en avant du centre du ballon, les 2 pieds écartés d’à peu près 20cm, les genoux au dessus des pieds et les mains en haut des cuisses. Vous pouvez vous servir de vos mains pour vous aider à vous grandir. Avant de commencer, vérifier que vous puissiez vous laisser glisser à l’arrière du ballon en ouvrant les 2 jambes en cas de déséquilibre. Si vous n’êtes pas rassuré, n’hésitez pas à vous mettre face à une table pour vous tenir ou à vous positionner avec un mur derrière vous.

Procurez vous un ballon ACTIV’BALL

Routine d’exercice du soir

  • Faites rouler le ballon de droite à gauche en soulevant les fesses alternativement de chaque côté. 
  • Revenez au centre et faites rouler le ballon d’avant en arrière. 
  • De retour au centre, poussez sur les jambes pour étirer le dos vers le plafond tout en enfonçant les mains dans le sol pour maintenir les cuisses contre le ballon. 
  • Ensuite, balancez de droite à gauche le bassin en roulant le ballon d’avant en arrière, comme si vous balayiez. 
  • Puis, faites un mouvement de va-et-vient du bassin d’avant en arrière tout en faisant rouler le ballon de droite à gauche, comme si vous ratissiez. 
  • Revenez au centre et réalisez un étirement de la colonne en accentuant le rebond. Reprenez ensuite le mouvement en dessinant des cercles avec le ballon, d’abord dans un sens puis dans l’autre. 
  • Avancez les pieds pour descendre jusqu’à positionner le bassin dans le vide avec le ballon sous le dos. Dans cette posture, appuyez sur les mains vers le sol pour allonger la colonne.
  • Allongez-vous ensuite sur le ballon, les bras derrière la tête. 
  • Remontez pour vous asseoir sur le ballon et continuez à rouler en arrière en écartant les jambes, pour vous allonger avec le ballon sous le ventre. Restez dans cette position aussi longtemps que vous souhaitez.
Voir plus d'exercices

Assis sur votre ballon

  • Faites rouler le ballon avec votre bassin d’avant en arrière, en veillant à ne pas bouger vos épaules. Pour rouler vers l’avant, imaginez qu’une barre se trouve au niveau de votre nombril et que votre bassin cherche à passer dessous. Pour rouler vers l’arrière, visualisez quelqu’un qui vous saisit par la ceinture à l’arrière et vous tire vers le haut.
  • Faites rouler le ballon de droite à gauche tout en maintenant vos épaules fixes. Soulevez alternativement une fesse puis l’autre, en visant à rapprocher votre hanche de vos côtes d’un côté puis de l’autre.
  • Comme dans l’exercice précédent, faites rouler le ballon de droite à gauche et identifiez le côté où le ballon roule le plus facilement. Restez de ce côté, puis faites rouler le ballon d’avant en arrière en suivant les mêmes consignes que dans le premier exercice.
  • Une fois ces mobilisations réalisées, revenez à la position de départ, au centre du ballon, et autograndissez-vous en poussant sur vos mains placées à la racine des cuisses.
  • Faites rouler le ballon de droite à gauche tout en maintenant votre bassin parallèle au sol.

Votre ballon dans le dos

Pour positionner votre ballon dans le dos :
Faites rouler votre ballon en avançant vos pieds de manière à ce que le ballon soit positionné au niveau du haut de votre dos, votre bassin libre. Positionnez vos mains en haut des cuisses. Vous pouvez éventuellement positionner le ballon contre le mur si vous n’êtes pas rassurés.

  • Pousser sur vos mains situées à la racine des cuisses pour allonger et étirer votre dos vers le bas.
  • Dans cet allongement, basculer le bassin de droite à gauche, dans l’amplitude qui vous fait du bien.
  • Vérifier que votre dos est toujours allongé puis basculer le bassin d’avant en arrière
  • Pousser sur vos jambes, votre ballon va rouler en arrière et vous allez vous allonger dessus, le dos sur votre ballon. Glisser les mains derrière la nuque, (ou bras tendus si c’est mieux pour vous). Pour revenir à la position de départ, plier les genoux et laisser rouler le ballon

D Ce que vous pouvez faire en position debout

QUELQUES CONSIGNES GÉNÉRALES AVANT DE DÉMARRER

Garder les pieds parallèles, écartés de la largeur de votre bassin. (à peu près 20cm) Positionner les bras le long du corps ou les mains sur une table si vous vous sentez plus à l’aise. Essayer de garder l’intention d’allonger votre colonne vers le plafond comme si quelqu’un vous tirait par un fil situé au sommet de votre crâne.

 

  • Les mains posées sur une table ou le dossier d’une chaise. Reculer les pieds pour que votre dos soit horizontal. Dans cette position, plier et tendre un genou ; puis l’autre. Essayer de bouger seulement le bassin et pas les épaules.
  • En position debout, les 2 genoux tendus, les bras le long du corps ou les mains posées sur un support (table, dossier chaise), plier et tendre un genou puis l’autre ; les pieds restent à plat au sol. Essayer de bouger seulement le bassin et pas les épaules.
  • La petite échelle : les 2 bras vers le plafond, essayer de vous grandir d’un côté puis de l’autre ; comme si vous montiez une échelle. Les pieds restent à plat au sol dans un premier temps puis montez sur la pointe des pieds pour vous grandir encore plus.
  • Les mains sur les cuisses, les laisser glisser le long des jambes pour atteindre le sol en enroulant le dos au fur et à mesure. Se redresser en laissant glisser les mains le long des jambes. Une fois redressé.e, poser les mains derrière le bassin et s’étirer en arrière en regardant le plafond. Trouver une amplitude de mouvement la plus confortable pour vous. Avec les répétitions, votre amplitude de mouvement va s’améliorer.
  • La marche reste, souvent, le meilleur moyen de mobiliser votre colonne vertébrale en douceur. Comme vous pouvez le voir sur la vidéo, l’alternance des appuis d’un pied à l’autre permet de mobiliser les tissus (muscles, ligaments, tendons, disque…) qui composent votre colonne de manière douce et répétée. Cependant restez à l’écoute de vos sensations, si lors de la marche vous sentez que vos douleurs reviennent voire s’accentuent, c’est que pour l’instant vous devez vous arrêter là. Vous pourrez recommencer demain et peut être aller plus loin…

Dans cette liste non exhaustive, choisissez un exercice qui vous fait du bien, variez...

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Qu’est-ce qu’une spondylarthrite ankylosante ?

C’est une maladie auto-immune inflammatoire chronique des articulations.

Les premiers signes sont

DES LOMBALGIES DITES “INSIDIEUSES”

c’est-à-dire des douleurs ressenties dans le bas du dos dont l’intensité ne permet pas d’évoquer la gravité réelle de la maladie.

UNE DOULEUR “INFLAMMATOIRE”

caractérisée par une douleur d’apparition nocturne.

UN DÉROUILLAGE MATINAL

une douleur qui persiste le matin (ou lors de stations prolongées). La douleur est souvent améliorée par l’activité.

Qu'est ce qu'une maladie auto-immune inflammatoire articulaire chronique ?

C’EST UNE MALADIE DITE “AUTO-IMUNE”

Une maladie dite auto-immune est due à un mauvais fonctionnement du système immunitaire. Les cellules immunitaires reconnaissent nos propres cellules comme des cellules étrangères à éliminer.

C’EST UNE PATHOLOGIE DITE INFLAMMATOIRE

L’inflammation est un mécanisme naturel qui se met en route quand l’organisme subit une agression. C’est l’exemple de la brûlure : la peau a été agressée, elle devient rouge, chaude et gonflée. A l’endroit de l’agression, les vaisseaux sanguins se dilatent ce qui facilite l’afflux de cellules réparatrices. Ces cellules sanguines, immunitaires, constructrices…sont chargées de remettre la zone lésée en bon état de fonctionnement. Quand cette zone est réparée, l’inflammation disparaît.

Mais aussi...

C’EST UNE PATHOLOGIE DITE “CHRONIQUE”
Elle évolue, par poussées inflammatoires successives sur une longue période. Le système immunitaire continue de ne pas reconnaître nos propres cellules et essayent de les éliminer régulièrement.

C’EST UNE PATHOLOGIE “ARTICULAIRE”

Les cellules immunitaires reconnaissent comme “étrangère” les cellules qui composent nos articulations : cellules cartilagineuses, cellules tendineuses, cellules ligamentaires… Ce dysfonctionnement entraîne une inflammation chronique des tissus articulaires.

Dans le cadre de la spondylarthrite ankylosante, ce phénomène est retrouvé plus fréquemment au niveau:

  • des articulations sacro-iliaques : les fossettes situées en bas du dos, ce sont les articulations entre la colonne vertébrale et le bassin,
  • des articulations de la colonne vertébrale (spondylite ou spondylodiscite) 
  • du tendon d’Achille (tendon du mollet que vous pouvez palper en haut du talon). 

Cette modification qualitative du tissu explique les douleurs et les raideurs ressenties.

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Pourquoi j’ai mal ?

La douleur est décrite comme “ une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou décrite comme telle “).
Lorsqu’il y a une inflammation, les nerfs responsables de la sensation de douleur dans la zone enflammée deviennent plus sensibles. Ces nerfs envoient ensuite un signal de “douleur” au cerveau.Le cerveau se charge ensuite de libérer toutes les substances nécessaires à la diminution de la douleur (notamment la libération d’hormones antalgiques et l’activation de cellules réparatrices de la lésion).

Cette douleur est en réalité protectrice. 

Pour mieux comprendre, imaginez une brûlure : lorsque votre peau est brûlée, elle devient très sensible, et vous évitez de la toucher ou de la frotter pour la protéger, le temps que votre corps la répare.

Dans le cas de la spondylarthrite ankylosante, les zones endommagées autour des articulations ne sont pas visibles à l’œil nu. 

La douleur peut signaler une période d’activité accrue de la maladie, indiquant une poussée inflammatoire. Comme pour la brûlure, cette douleur est un signal :  une information : mettre cette zone au repos.

Lors d’une poussée inflammatoire, la douleur est souvent accompagnée d’autres symptômes, tels que : 

  • une douleur dans le dos qui survient principalement en deuxième partie de la nuit et ne s’améliore pas avec le repos, 
  • des douleurs aux talons qui sont généralement soulagées par la marche, 
  • des yeux ou des articulations enflées au niveau des pieds et/ou des mains, 
  • une raideur matinale des articulations, 
  • une fatigue importante.
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Comment peut évoluer la SPA?

Chez 65% des personnes, la spondylarthrite évolue par poussées, c’est-à-dire de façon intermittente. Chez les autres patients, elle évolue de façon continue durant une période de temps très variable. Dans tous les cas, l’évolution est lente et ne met jamais la vie en danger.

La plupart des cas de spondylarthrite ankylosante connaissent une évolution par phases, avec des épisodes d’inflammation douloureuse alternant avec des périodes de répit de durée variable. Ces moments de répit ne signifient pas que la maladie a été guérie, mais plutôt qu’elle est temporairement en sommeil, c’est ce que l’on appelle des périodes de rémission.

L’évolution de la maladie est très variable selon les individus. Elle se traduit par l’enraidissement – l’ankylose des articulations. Cette ankylose peut bloquer de manière progressive les articulations du bas du dos et dans certains cas les articulations des hanches et du thorax.

Il n’y a pas de relation entre l’intensité des douleurs ressenties et le développement de l’ankylose.

Certains signes peuvent être en faveur d’une évolution bénigne à long terme

La maladie débute après l’âge de 16 ans

Pas de raideurs de la colonne vertébrale, pas d’atteintes des hanches et des membres inférieurs,

Bonne réaction au traitement anti-inflammatoire.

A ce jour, aucun traitement n’a permis une disparition de la maladie (guérison)

 Cependant la spondylarthrite est une maladie curable c’est-à-dire qu’il existe des traitements permettant de limiter l’évolution, de restreindre la douleur et d’écourter les périodes de poussée.

Prenez contact avec votre médecin traitant !

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Pourquoi le bon traitement c’est le mouvement ?

Ce que l’on sait

> Concernant la douleur :  il est bien établi que des mouvements fréquents, variés, adaptés et progressifs contribuent à réduire la douleur lorsqu’il s’agit de restaurer la souplesse des articulations

> Concernant les structures anatomiques : Les cellules qui forment notre organisme sont flexibles et réagissent aux contraintes et aux mouvements auxquels elles sont exposées. Elles évoluent en réponse aux signaux mécaniques qu’elles reçoivent : par exemple, des étirements fréquents rendront les muscles plus souples, et une pratique régulière de la marche permettra au cœur de mieux supporter l’effort, réduisant ainsi la fatigue. Ces capacités donnent à notre corps un formidable potentiel d’adaptation. En ce qui concerne les cellules des articulations affectées par l’inflammation, les mouvements effectués contribueront à restaurer leur capacité à s’étirer, de bouger, se renforcer, prévenant ainsi la raideur.

> Plusieurs recherches ont confirmé que l’hygiène de vie joue un rôle crucial dans la progression de la spondylarthrite ankylosante. La rééducation, conjointement avec le traitement médicamenteux, doit principalement encourager l’activité physique.

En conclusion

  • chaque mouvement est l’occasion d’entretenir vos tissus (muscles, ligaments, cartilages…), ils se renouvelleront à l’image des mouvements que vous réaliserez.
  • chaque respiration est l’occasion d’oxygéner chaque cellule.
  • chaque temps actif est l’occasion d’entretenir et d’améliorer votre capital osseux et musculaire.

Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)

  • Il est essentiel d’intégrer des programmes d’exercices et/ou des activités physiques dans le plan de traitement.
  • Concernant les programmes d’exercices : le travail de la mobilité de la colonne vertébrale ainsi que de l’équilibre global du corps (étirement, renforcement, exercices cardio-respiratoires) doivent y être inclus.
  • Les exercices respiratoires, si nécessaires, sont utiles si utilisés en complément du traitement principal.
  • Si les exercices dans l’eau sont pratiqués, ils doivent être complétés à un programme d’exercices réalisés hors de l’eau.
  • Un autoprogramme comportant quelques exercices (exercices actifs et exercices autopassifs : postures par ex.), doit être enseigné par le masseur-kinésithérapeute afin d’impliquer le patient dans la prise en charge de sa maladie.

Extraits des recommandations de la Haute autorité de santé :
Les activités physiques et sportives sont recommandées. Elles doivent être compatibles avec l’état général et physique du malade, notamment sur le plan ostéo articulaire et cardiovasculaire.”

Spondylarthrite Ankylosante et prescription d'activité physique adaptée

 Depuis mars 2017, il est possible d’accéder à la pratique sportive encadrée par un professionnel formé APA (Activité Physique Adaptée) : éducateurs sportifs ou kinésithérapeutes. Cette activité est prescrite par un médecin. Elle ne concerne qu’une certaine catégorie de patient : les patients atteints d’une Affection Longue Durée (ou ALD) et/ou maladie chronique (diabète, hypertension artérielle…). La spondylarthrite ankylosante fait partie des ALD.

Dans le cadre de ce dispositif, vous pourrez suivre un parcours de soins précis et adapté. 

Il est important de noter que, bien que le sport sur ordonnance soit encadré par la loi, la sécurité sociale ne rembourse pas les activités sportives prescrites par votre médecin. Néanmoins, certaines mutuelles ou programmes “sport-santé” territoriaux peuvent offrir une aide financière pour ces activités.

Spondylarthrite Ankylosante et traitement médicamenteux

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif ; la prise en charge ne s’occupe que des symptômes. Les différents traitements ont pour objectif  de lutter contre la douleur, la raideur et le retentissement fonctionnel de la maladie.

Les traitements recommandés par la HAS seront en première intention des anti-inflammatoires non stéroïdiens, à une dose minimale, associés à un traitement antalgiques. Si ce traitement n’est pas suffisant, il sera adapté par votre médecin.

Extraits des recommandations de la Haute autorité de santé :

Les traitements actuels ne traitent que les symptômes. Ils visent à lutter contre la douleur, la raideur et le

retentissement fonctionnel de la maladie. L’efficacité du traitement doit être évaluée à l’aide des critères de jugement (…) : 

– le ressenti du patient

– l’évaluation de la fonction

– l’évaluation de la mobilité

– l’examen des articulations douloureuses

– le suivi biologique des marqueurs de l’inflammation”

Extraits des recommandations de la Haute autorité de santé :

L’indication doit être posée au cas par cas en tenant compte de la douleur et de l’incapacité fonctionnelle sous traitement, de l’atteinte structurale et des souhaits et attentes du patient.

Spondylarthrite Ankylosante et chirurgie

La prise en charge chirurgicale n’est envisagée que dans certains cas spécifiques et ne doit pas être envisagée en première intention.

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Quand faut-il consulter ?

Nous avons rédigé cet article pour vous aider dans un grand nombre de situations ou de douleurs. Cependant, nos recommandations et nos exercices ne peuvent pas remplacer une consultation avec un professionnel de santé qui pourra vous accompagner pour adapter le traitement à votre situation si nécessaire.

Si nos conseils n’ont pas été suffisants pour régler vos problèmes et/ou que vous ressentez les « symptômes » suivants, nous vous conseillons de consulter un professionnel de santé (Médecin, Masseurs Kinésithérapeute…) :

  • Si malgré les mouvements réalisés vos douleurs ne s’améliorent pas voire s’aggravent.
  • si vous avez des signes de poussée inflammatoire : douleurs nocturnes, enraidissement plus important le matin, fatigue.
  • Si la douleur a été provoquée par un traumatisme important.
  • S’il existe des signes évocateurs de pathologies générales : perte de poids importante, fièvre, antécédent de cancer.
CONSULTEZ UN KINÉSITHÉRAPEUTE !

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Comment prévenir l’ankylose – l’enraidissement ?

La plupart des personnes ayant souffert d’épisode inflammatoire retrouvent une vie normale après l’épisode douloureux.
Pour augmenter vos chances de retrouver un fonctionnement normal après une période douloureuse, voici quelques conseils que nous pouvons vous donner :

  • Adoptez une routine d’activité physique régulière, idéalement quotidienne, sinon au moins 3 fois par semaine.
  • Fixez des objectifs réalistes : ne poussez pas à l’épuisement, mais plutôt visez un niveau d’effort que vous pourriez maintenir aisément. 
  • Soyez constamment à l’écoute de votre corps et ajustez progressivement votre temps, la fréquence et l’intensité de l’activité.
  • Revisitez continuellement vos habitudes de vie : privilégiez la marche ou le vélo pour les déplacements, préférez les escaliers à l’ascenseur..
  • Trouvez une activité qui vous procure du plaisir : il n’y a pas de restrictions strictes, mais évitez les bains chauds pendant les périodes de poussée. Variez vos plaisirs en optant pour des activités telles que la natation, la marche, le vélo, le yoga…”

En pratique

> En période de poussée :

Il s’agit pour vous de respecter vos douleurs sans toutefois rester inactif. Trouvez des positions antalgiques, ayez des activités plaisantes, tournez-vous vers des activités relaxantes telles que la sophrologie ou la relaxation pour ne pas vous laisser envahir par la douleur.

> Quand la douleur commence à s’améliorer :

Reprenez les exercices proposés plus haut en gardant une attention particulière pour le respect de la “non-douleur”.

> En période de rémission :

Ajuster votre routine quotidienne pour inclure des activités axées sur l’assouplissement, le renforcement musculaire de votre dos, la respiration et la santé cardiovasculaire. Il est essentiel d’intégrer une variété d’activités physiques de manière régulière. Nous vous suggérons de respecter votre fatigabilité et vos douleurs.

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