Comment fonctionne votre colonne vertébrale ?


Bienvenue dans ce guide dédié à la découverte de votre colonne vertébrale, une merveilleuse pièce d’ingénierie au cœur de votre corps.

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Comprendre votre colonne vertébrale

Cet article vise à rendre simple et compréhensible le fonctionnement de votre colonne vertébrale.

Tout au long de cette lecture, nous explorerons ensemble les différents aspects de la colonne vertébrale, en commençant par son rôle protecteur en 4 étapes :

1 – Découvrir comment cette structure solide assure la sécurité de notre système nerveux.

2 – Plonger dans la souplesse de la colonne vertébrale, explorant sa remarquable mobilité qui permet nos mouvements quotidiens.

3 – Son rôle crucial dans le maintien de la stabilité de tout notre corps.

4 – Pourquoi la colonne vertébrale a besoin de bouger pour rester en bonne santé et pourquoi parfois, elle peut causer des douleurs.

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Notre colonne est solide, elle protège :

Imaginez la colonne vertébrale comme l’axe central de votre corps, reliant le crâne
en haut et le bassin en bas.

Composition de la colonne vertébrale

Elle est constituée de 24 os appelés vertèbres, regroupés en 3 étages distincts, chacun avec sa propre forme et caractéristique.

  • L’étage cervical : ici, nous avons 7 vertèbres. Cet étage se courbe doucement vers l’avant, formant ce que l’on appelle la “lordose cervicale”.
  • L’étage dorsal : composé de 12 vertèbres, il présente une courbure vers l’arrière, connue sous le nom “cyphose dorsale”.
  • L’étage lombaire : ce dernier étage compte 5 vertèbres formant une courbure vers l’avant, que l’on nomme la “lordose lombaire”.

En bas de la colonne vertébrale, on trouve un os : le sacrum, Il est formé par l’assemblage de cinq vertèbres et a une forme arrondie. Il fait partie d’un groupe d’os qui forment votre bassin.

Les courbures naturelles de votre cou (lordose cervicale) et de votre bas du dos (lordose lombaire), ainsi que les courbures dans le haut de votre dos (cyphose dorsale) et en bas (sacrum), ne sont pas présentes par hasard.

A Les zones convexes ou cyphoses, et leur fonction

L’étage dorsal

L’étage dorsal est situé au-dessus des vertèbres lombaires et en dessous des vertèbres cervicales. 
Les vertèbres dorsales sont reliées aux côtes qui forment avec le sternum en avant la cage thoracique. Cette “cage” protège nos organes dits “thoraciques” vitaux tels que les poumons, le cœur et l’œsophage.

La cyphose

La cyphose située en bas de la colonne vertébrale est constituée par un os : le sacrum.  Cet os donne le nom à cet étage vertébral : l’étage sacré ou lordose sacrée.
Le sacrum est uni de chaque côté aux os iliaques pour former le bassin.  Le bassin protège nos organes dits “pelviens” essentiels tels que les organes génitaux, la vessie et le rectum.

B Les zones concaves ou lordoses, et leur fonction

Axe de gravité

Pour comprendre la fonction de ces zones nous allons voir ce qu’est l’axe de gravité, axe dessiné en rouge sur l’illustration. C’est un concept important pour comprendre comment votre corps reste équilibré.

L’axe de gravité est une ligne imaginaire qui passe à travers le centre de votre corps, du haut de votre tête jusqu’au sol. Lorsque vous vous déplacez ou changez de position, votre corps s’ajuste automatiquement pour maintenir cet axe de gravité, assurant ainsi votre stabilité et votre équilibre.
Tout comme un mât aide le navire à rester stable au milieu des vagues, l’axe de gravité vous aide à rester stable et équilibré, quels que soient les mouvements de votre quotidien (marcher, se pencher…)

Revenons à notre colonne vertébrale. Vous remarquez que les courbures concaves de la colonne vertébrale se rapprochent de cet axe de gravité.
Ces zones concaves supportent une part importante du poids du corps. Les vertèbres cervicales soutiennent le poids de la tête, tandis que les vertèbres lombaires supportent toute la colonne vertébrale.

C Comprendre la structure des vertèbres

Vertèbre lombaire

Explorons maintenant la structure des vertèbres elles-mêmes.
Chaque vertèbre se compose de deux parties distinctes :

  • à l’avant, on trouve le “corps vertébral”.
  • à l’arrière, un arc, également appelé “arc postérieur”.
    Cet arc entoure le canal central rachidien.

L’empilement de toutes les vertèbres de la colonne vertébrale crée un canal osseux de haut en bas : le canal central (rachidien). Il contient la moelle épinière.

La moelle épinière

La moelle épinière est comme une route qui permet aux messages de circuler entre toutes les parties de notre corps et notre cerveau, qui est comme le “chef d’orchestre” de notre corps.

Par exemple, quand un bébé veut mettre sa main dans sa bouche, l’idée commence dans son cerveau, l’information voyage à travers la moelle épinière et les nerfs du bras, pour finalement activer les muscles qui lui permettent de bouger le bras et la main pour accomplir l’action de “mettre la main dans la bouche”.

Conclusion

La colonne vertébrale, cette structure osseuse complexe, joue un rôle essentiel dans notre corps.

Elle ne se contente pas seulement de soutenir notre squelette, mais elle offre également une protection précieuse à nos organes neurologiques (moëlle épinière et nerfs), vitaux et génitaux.

Cette combinaison intelligente de courbes et de formes assure un équilibre parfait pour soutenir notre anatomie tout en garantissant la sécurité de nos fonctions vitales.

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Notre colonne est souple, elle est mobile et n’est pas faite pour rester “droite”

Si la colonne vertébrale avait pour seule tâche de protéger comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, un os long et solide comme le fémur aurait pu suffire. La moëlle épinière aurait trouvé sa place au centre du fémur, et tout fonctionnerait de la même manière.

Mais la colonne vertébrale est différente. Elle est composée de 24 os : les vertèbres qui surplombent le sacrum.
Elle offre, grâce à ces nombreuses vertèbres, une remarquable flexibilité, ce qui nous permet de bouger dans toutes les directions de l’espace.

Voici quelques exemples concrets pour illustrer cette mobilité dans notre vie quotidienne :

L’inclinaison latérale :

  • Lorsque vous étirez votre bras pour attraper un livre sur une étagère, votre dos s’adapte, les vertèbres s’organisent pour accompagner le bras.

Extension vers l’arrière :

  • Lorsque vous êtes assis depuis un moment, que vous avez besoin de vous étirer en arrière, votre dos s’adapte, les vertèbres s’organisent pour pouvoir vous étirer en arrière.

Rotation :

  • Lorsque, en voiture, vous regardez dans l’angle mort pour changer de voie,votre dos s’adapte, les vertèbres s’organisent pour accompagner votre regard.

Flexion vers l’avant :

  • Lorsque vous souhaitez lacer vos chaussures, assis sur une chaise ou accroupi au sol, votre dos s’adapte, les vertèbres s’organisent pour pouvoir attraper vos lacets.

A Les articulations, les clés de la mobilité

Ce qui permet cette incroyable mobilité, ce sont les articulations. Chaque vertèbre est reliée à la suivante par trois articulations, formant ainsi un trépied.

Un trépied – trois points d’appuis, intéressant ! Imaginons :

Avez-vous déjà joué aux chaises musicales ? Si vous deviez en choisir une pour vous installer de manière confortable et stable, sur laquelle vous jetteriez-vous ? Il y a de forte chance que vous choisissiez celle à 4 pieds, bien plus stable que les 2 autres.

 

 

Avez-vous déjà été invité à une réunion de famille interminable ? Si vous deviez choisir une chaise pour vous installer assis, à hauteur de vos convives, mais une chaise assez mobile pour pouvoir ne pas rester statique pendant toute la journée, sur laquelle vous installeriez-vous ?
Il y a de forte chance que vous soyez intéressé par les 2 autres modèles de chaises ; chaises “dynamiques” conçues pour être mobile en position assise.

Le nombre et la surface des points d’appui d’un objet a un impact sur : sa stabilité et sa flexibilité.

  • Stabilité : Une chaise à 4 pieds est généralement plus stable qu’une chaise à 3 pieds. Cela est dû au fait qu’il y a plus de points de contact avec le sol, ce qui répartit mieux le poids de la personne qui s’y assoit. Elle est donc moins susceptible de basculer ou de vaciller.
  • Flexibilité : Une chaise à 3 pieds peut être plus flexible et instable en raison du nombre réduit de pieds. Elle peut bouger plus facilement.

Empilons nos vertèbres - nos trépieds :

Empilons 2 vertèbres

  • À l’avant, entre les 2 corps vertébraux, se trouve une articulation (figurée par le point rouge dans l’illustration précédente), où réside une structure épaisse, souple et résistante : le disque intervertébral.
  • À l’arrière, nous retrouvons deux articulations (figurées par les 2 points bleus foncés dans l’illustration précédente) appelées les articulations facettaires.

Empilons toutes les vertèbres

Pour que nous puissions comprendre, cette illustration schématise la colonne vertébrale avec ses courbures, quelques vertèbres sont dessinées : 2 de l’étage cervical en haut, 2 de l’étage dorsal au milieu et 2 de l’étage lombaire en bas.

La partie située à l’avant de la colonne vertébrale possède une partie osseuse large : les corps vertébraux. Ces parties osseuses s’empilent les unes sur les autres grâce à des surfaces planes et lisses. Ces parties osseuses sont séparées par un “coussin” : le disque intervertébral dont nous parlions plus haut. Ce coussin collé aux parties osseuses, joue un rôle essentiel pour que les vertèbres se déplacent doucement les unes par rapport aux autres.
Cette partie à l’avant sert d’appui et de soutien au mouvement.

La partie située à l’arrière de la vertèbre possède deux surfaces articulaires : les articulations facettaires. Elles sont plus petites et recouvertes de cartilages lisses et insensibles.
Cette partie à l’arrière facilite le glissement des vertèbres les unes sur les autres.

Cet empilement de pièces osseuses permet de réaliser tous les mouvements nécessaires au quotidien. 

Chaque étage vertébral s’adapte pour que le mouvement de votre dos soit fonctionnel suivant vos besoins dans vos activités quotidiennes ; que ce soit :

  • dans des mouvements simples : attraper un livre dans une étagère, se tourner pour vérifier son angle mort en conduisant, s’étirer sur une chaise.
  • dans des mouvements plus complexes : dévisser un syphon d’évier, attraper un objet sous un lit, faire une roulade.

Dans la photo avec l’arrosoir, le mouvement de la colonne est plus complexes que ceux que nous avons décrits précédemment : 
La maman est penchée en avant pour pouvoir arroser ses fleurs. Sa colonne vertébrale est donc en flexion.
Elle est aussi tournée vers la petite fille pour pouvoir la regarder. Sa colonne vertébrale est donc aussi en rotation (partie haute du dos).

Vous pourrez voir dans la vidéo suivante la conceptualisation 3D de quelques mouvements de la colonne.

 

B Les muscles, les clés de la motricité

Ce sont les muscles qui sont à l’origine des mouvements de notre corps. En se contractant, ils permettent aux différents os de notre squelette de bouger les uns sur les autres.

En ce qui concerne la colonne vertébrale, ces muscles sont nombreux. Pour en citer quelques-uns :

Les muscles spinaux se trouvent à l’arrière du corps, le long de la colonne vertébrale, et sont parfois appelés les érecteurs du rachis

Le trapèze est situé à l’arrière du corps sur la partie haute du dos

Le psoas est un muscle qui se trouve dans le bas du dos et dans le bassin

Les muscles du ventre, appelés abdominaux, se trouvent de chaque côté du dos, comme une ceinture musculaire naturelle

Conclusion

La colonne vertébrale, à la fois articulaire et musculaire, est bien loin de l’idée reçue d’une structure rigide et immobile. Elle est en réalité composée de multiples petites pièces qui nous permettent d’effectuer une vaste gamme de mouvements dans toutes les directions.

L’idée reçue la plus commune est que la bonne position assise pour notre dos consiste à “se tenir droit” 
Cependant, c’est précisément la mobilité et l’entretien de la fluidité qui sont essentiels pour le bon entretien de tous les rouages qui composent notre colonne.
Imaginez votre corps comme une voiture garée dans un endroit sûr, mais qui reste immobile la plupart du temps. Dans cette situation, la batterie se décharge, les pneus s’usent et les fluides se détériorent progressivement. Quand il faudra qu’elle bouge, elle aura du mal à redémarrer.

Le mouvement est la clé de la santé de notre colonne vertébrale. Il favorise l’entretien musculaire et la lubrification des articulations, aidant ainsi à prévenir la raideur et les douleurs.
Donc, ne vous laissez pas berner par l’idée que rester immobile est la meilleure option pour votre dos. Au contraire, il est recommandé de bouger régulièrement pour maintenir la bonne santé de votre colonne vertébrale.

La colonne vertébrale est une merveille d’ingénierie anatomique qui permet une gamme diversifiée de mouvements dans toutes les directions.
Cette polyvalence est essentielle pour notre mobilité et notre qualité de vie, nous permettant de naviguer à travers une multitude de situations et d’activités avec aisance.

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Notre colonne soutient, elle est stable :

Comment ce magnifique empilement de petits os reste solidement en équilibre malgré les sollicitations qu’elle supporte ?

A Revenons au trépied du chapitre précédent

Votre tête est installée sur un empilement de 24 tabourets à 3 pieds, imaginez 😳.

  • Un empilement de 24 tabourets posés sur des points d’appuis (les articulations) planes et lisses, intéressant ! Imaginons :

Vous êtes navigateur, parti pour un tour en mer. Quelque chose s’est coincé dans le mât, il faut monter en haut du mât !

C’est bien la première fois que vous faites ça 😱

Vous préférez :
Réponse A : monter en haut du mât lorsque vous êtes en mer ?
Réponse B : attendre de rentrer au port avant de monter en haut du mât ?

Sauf cas de force majeure, pour des raisons de sécurité, il vaut mieux que le point d’appui que représente la coque du bateau sur l’eau soit stabilisé au port.

 

Descendons du mât et revenons à la colonne vertébrale :
la colonne vertébrale compte sur différentes parties pour rester stable sur ces trois points d’appui

  • La capsule articulaire, elle entoure l’articulation. C’est un tissu résistant et peu élastique. C’est comme un scotch autour de l’articulation qui unit 2 os l’un avec l’autre.

Les ligaments : ce sont des bandes, des cordons, proches de l’articulation. C’est un tissu résistant et assez élastique.
L’articulation est donc scotchée par la capsule articulaire et entourée de “cordes” plus élastiques qui augmentent la stabilité de l’articulation quand le dos bouge.

Les muscles spinaux sont situés tout près de la colonne vertébrale et entre les vertèbres. Ils sont élastiques et peuvent se contracter ou se relâcher.

Ces muscles jouent un rôle important en reliant les os de la colonne les uns aux autres. En se contractant, les os se rapprochent ; en se relâchant, les os s’éloignent.

L’articulation est donc :

  • Scotchée par la capsule articulaire
  • Entrelacée par les ligaments
  • Stabilisée et contrôlée par les muscles spinaux.

B Revenons sur les muscles spinaux

Les muscles spinaux, également connus sous le nom de muscles érecteurs du rachis, ont une activité de contraction spécifique par rapport à de nombreux autres muscles du corps en raison de leur rôle dans la stabilité de la colonne vertébrale.

Voici comment leur activité de contraction se distingue :

  • Maintien prolongé : Contrairement à de nombreux autres muscles qui se contractent pour effectuer des mouvements spécifiques et se relâchent lorsque ces mouvements sont terminés, les muscles spinaux sont souvent en contraction constante.
    Cela permet de maintenir la colonne vertébrale en position verticale, de lutter contre la gravité et de soutenir le poids du haut du corps.
  • Stabilisation :
    Les muscles spinaux sont spécialisés dans la stabilisation de la colonne vertébrale.
    Cette activation est constante et permet de stabiliser la colonne quand nous bougeons nos bras ou nos jambes dans nos activités quotidiennes comme la marche, le vélo, lever un bras etc.
    Les muscles spinaux sont activés pour maintenir la stabilité de la colonne vertébrale.
    Leur activité est en grande partie automatique et ne dépend pas de votre volonté consciente.
  • Contrôle fin :
    Les muscles spinaux sont également capables d’un contrôle fin.
    Ils peuvent ajuster l’orientation de la colonne vertébrale en réponse aux mouvements et aux besoins du corps.

En résumé, la spécificité des muscles spinaux réside dans leur rôle essentiel de

  • Maintien pour lutter contre les forces de gravité,
  • Stabilité de la colonne vertébrale lorsque nous faisons des mouvements et que le dos doit rester stable,
  • Adaptation pour positionner au mieux la colonne vertébrale pour réaliser les mouvements utiles à votre quotidien.

Contrairement à de nombreux autres muscles qui produisent des mouvements, les muscles spinaux sont souvent actifs de manière rapide, fine et précise pour permettre les activités quotidiennes de la vie.

Un empilement de trépieds posés sur des points d’appuis (les articulations) planes et lisses, stabilisé par des structures résistantes, élastiques et qui se contractent, intéressant ! Imaginons cette colonne en action :

Conclusion

  • Les articulations sont stabilisées par une capsule articulaire résistante, des ligaments élastiques et des muscles spinaux dédiés.
  • Les muscles, en activité constante mais souvent inconsciente, assurent la résistance contre la gravité et permettent une adaptation précise à nos activités quotidiennes.

Tout ce processus, depuis notre enfance jusqu’à l’âge adulte, se déroule en grande partie automatiquement, façonné par l’expérience et les réussites répétées au fil du temps.

Faisons un parallèle avec l’apprentissage d’une langue : on commence par les bases, le lexique, la grammaire (se retourner, attraper sa main puis ses pieds, attraper un objet, se mettre debout…).
Nos échecs et nos réussites nous permettent de construire les bases pour aller plus loin : construire des phrases, parler avec d’autres, lire, regarder un film en version originale (courir, monter à une échelle, se tenir en équilibre sur un pied…)

Si nous arrêtons de pratiquer : notre facilité à parler, comprendre disparaît ; on se sent moins à l’aise, on a besoin de plus de temps pour réfléchir.
Notre motricité se comporte de la même manière : on court moins, on ne monte plus à l’échelle, on ne challenge pas souvent son équilibre et ça devient plus difficile, moins fluide, nos muscles sont moins forts, moins habiles, moins réactifs.

N’essayez quand même pas dès demain de faire une pyramide catalane avec vos proches !!

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Pourquoi la colonne vertébrale a besoin de bouger ?

La réponse est simple : Entretenir toutes les structures que nous avons vu plus haut.

Savez-vous que votre corps est quasiment entièrement renouvelé tous les 15 ans ? Ce processus de régénération a été plus particulièrement étudié notamment par le professeur Bruce A. Buchholz.

Les cellules de votre intestin se renouvellent toutes les semaines, les cellules de la peau tous les mois et demi, les globules rouges tous les 3 mois, les cellules du poumon tous les 2 ans, les papilles gustatives tous les 10 jours…

Quant aux cellules qui constituent les éléments clés pour le bon fonctionnement de votre colonne vertébrale, elles sont aussi entièrement renouvelées :

  • les cellules osseuses tous les 10 ans,
  • les cellules cartilagineuses tous les 3 mois,
  • les cellules musculaires : les durées sont variables selon les muscles, pouvant aller de quelques jours à quelques années pour le muscle du cœur.

Cependant ce système présente évidemment certaines limites qui expliquent le vieillissement. Les nouvelles cellules qui naissent plus tard dans notre vie ne bénéficient pas de la même “vitalité” que nos cellules de nouveau-né.
Les cellules, suivant notre parcours et nos habitudes de vie, subissent des dommages qui ont une incidence sur cette “vitalité”.

Ce renouvellement se fait de manière physiologique et fonctionnel en fonction de plusieurs paramètres :

  • ce que l’on mange/boit
  • la qualité de notre respiration
  • la qualité de notre sommeil et la gestion de notre stress
  • notre activité physique
  • la qualité de nos relations sociales
Pour aller plus loin
Pr. Joël de Rosney

Dans cette vidéo, le professeur Joël De Rosnay nous parle d’épigénétique : quelles sont les conditions pour optimiser notre “vitalité” génétique à l’origine du renouvellement de nos cellules

Les éléments clés qui permettent le bon fonctionnement de notre dos n’échappent pas à cette règle.
Prenons l’exemple d’un élastique : si on le laisse étirer longtemps dans une seule position, il casse. Si on le laisse dans un tiroir sans l’utiliser, au bout d’un certain temps il n’est plus élastique. Tendre et détendre l’élastique permet de le garder élastique, élémentaire !

Bouger de manière VARIÉE, RÉGULIÈRE et PROGRESSIVE permet de renouveler les structures de votre dos pour qu’elles puissent continuer de fonctionner de manière harmonieuse !

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Pourquoi je peux avoir mal ?

Les causes peuvent être multiples et les réponses à cette question le sont tout autant :

  • Vous avez mal au dos suite à un faux-mouvement ?

Le “faux-mouvement” porte bien son nom. Vous vouliez faire un mouvement particulier mais certains muscles “ont raté la bonne information”. Ils se sont contractés trop ou pas assez, ils se sont contractés trop vite ou trop lentement, ils se sont contractés trop tôt ou trop tard. Bref, ça ne s’est pas passé comme prévu. C’est le fameux “faux-mouvement”.

 

  • Vous avez mal au dos suite à un effort que vous n’aviez pas l’habitude de faire ?

Vos structures (muscles, articulations…) s’adaptent à ce qu’elles font le plus souvent.

Si vous n’avez jamais réussi à toucher vos pieds en vous penchant en avant, il y peu de chance que vous y arriviez tout de suite au premier essai.

Si vous avez l’habitude de marcher sur du plat 1km tous les 3 jours et que vous partez marcher en montagne, que vous augmentez la distance ou la fréquence de vos sorties ; vous risquez d’avoir des douleurs musculaires, des courbatures.

Mais, la bonne nouvelle c’est que : si vous vous entraînez, votre corps va s’adapter !

Continuez de vous étirez en vous penchant en avant, et vous pourrez enfin faire vos lacets plus facilement.

Continuez de marcher en montant des côtes, en augmentant votre périmètre de marche, en y allant plus souvent, et vous pourrez faire cette activité sans effort.

Pour votre dos, c’est identique :

Si vous déménagez demain et que vous passez votre journée à porter des cartons, les courbatures et le mal de dos (lumbago) risquent de s’inviter le lendemain. Mais si vous changez de métier et que vous devenez déménageur ; votre dos va s’adapter à l’effort nécessaire.

  • Vous avez mal au dos régulièrement plutôt dans la journée quand vous restez longtemps assis et/ou debout ?

On a longtemps pensé que la problématique essentielle de la position assise était la “charge” supportée par la colonne vertébrale. Alors on a inventé des chaises ergonomiques qui nous permettent de garder la colonne vertébrale le plus “déchargée” possible.

Constat : les douleurs de dos en position assise ne se sont pas améliorées pour autant et les gens bougent encore moins puisque “immobiles” dans leur fauteuil confortable. De ce fait, certains concepteurs ont eu l’idée de faire bouger les chaises à la place des gens 🤔

Nous vous conseillons plutôt d’avoir une assise dynamique et de vous lever régulièrement plutôt que de rester assis immobile sur de longues périodes de travail.

Quand vous commencez à sentir de la gêne/de la douleur dans une position, quand vous êtes dans une position depuis longtemps ; Changez de position, allez marcher, bougez !

C’est le signal que votre corps vous envoie pour vous dire que cela fait trop longtemps que vous êtes immobile.
La douleur est avant tout un moyen de communication entre votre corps et votre cerveau.

Si cette situation est partagée par beaucoup de vos collègues, n’hésitez pas à consulter la page Formation prévention entreprise pour voir si nous pouvons faire quelque chose pour vous aider dans votre entreprise !

  • Vous avez mal au dos plutôt la nuit ?

Les douleurs nocturnes sont rarement des douleurs mécaniques, c’est-à-dire qu’elles dépendent peu de la façon dont vous bougez ou pas. 
Elles sont d’ailleurs souvent améliorées par le mouvement, c’est ce que l’on appelle dans le milieu médical le “dérouillage matinal”.

Dans cette situation, nous vous conseillons de consulter votre médecin avant toute démarche de traitement autonome.

Si vous avez des questions, si vous avez besoin d’informations complémentaires, si vous avez besoin d’être guidé et accompagné, contactez un masseur-kinésithérapeute formé à la méthode Ecole Du Dos Mail14 présent sur notre annuaire kiné.

Pour aller plus loin
Lombalgie : que faire ?

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